À 42 ans, Jocelyn incarne un parcours professionnel riche et varié, jalonné d’expériences aussi diverses qu’enrichissantes. Originaire d’Afrique, ayant grandi au Gabon, il a été imprégné des saveurs exotiques de la banane frite, du Maggi et du piment. Son goût pour l’aventure l’a également conduit en Angleterre, au Maroc et en France, où il a exploré différentes facettes de la vie professionnelle, allant de topographe à patron d’établissement de nuit à Juan les Pins.
En 2005, à l’âge de 24 ans, Jocelyn a posé ses valises en Nouvelle-Calédonie. En 2014, il rejoint CIPAC auprès du Cube. Cinq ans plus tard, en 2019, il franchit une étape supplémentaire en intégrant DSP en tant que responsable commercial.
Pouvez-vous décrire votre métier ?
En tant que responsable commercial exclusif de DSP, ma mission consiste à maintenir et développer notre portefeuille clients, tout en augmentant le chiffre d’affaires. Notre secteur d’activité revêt une particularité notable : nous sommes spécialisés dans les services récurrents. Notre objectif principal est d’assurer la fidélité de chaque client sur le long terme, voire le très long terme.
Lorsqu’un client fait appel à DSP, c’est souvent dans l’optique de transformer sa manière d’utiliser les services informatiques. C’est lui offrir des solutions qui vont lui permettre de renforcer la sécurité de son système d’information en le rendant plus résilient.
Nous proposons deux principales offres : tout d’abord, en tant qu’hébergeur de data centers, nous mettons à disposition des espaces que les clients peuvent louer pour stocker leur matériel informatique. Nous garantissons un environnement optimal en termes de température, d’hydrométrie, de pression atmosphérique et de continuité de service électrique, avec des sites situés à Magenta et en centre-ville.
En outre, nous proposons une gamme de services complémentaires basés sur ces centres d’hébergement, incluant l’utilisation de nos propres serveurs pour offrir des solutions de stockage et de sauvegarde. Les clients ont ainsi la possibilité de louer des ressources virtualisées, avec une prise en charge totale de la maintenance et du réseau. Nous assurons également la supervision et la maintenance de ces environnements, offrant une solution complète allant jusqu’à l’externalisation des sauvegardes et la mise en place d’un plan de reprise d’activité, garantissant un temps d’arrêt minimal (RPO) de 24 heures en standard. Le RTO (Objectif de Temps de Retour) définit le délai dans lequel nous nous engageons à restaurer le système d’information avec une réplication complète de l’environnement du client de nouveau opérationnel au dernier point de restauration. On stocke plusieurs centaines de terra octets de données pour nos différents clients – qui vont de la mine au médical en passant par la grande distribution et les établissements publiques, avec des offres à tiroirs et complémentaires.
Quel a été votre parcours pour accéder à ce poste ?
J’ai la compétence relationnelle et commerciale, avec une « croûte » de compétence technique mais c’est un travail d’équipe et une collaboration forte avec les équipes techniques pour concevoir et exploiter les offres. Je suis autodidacte avec un bac en agronomie et environnement et un BTS topographie, donc pas de formation IT au départ… puis j’ai travaillé comme commercial en informatique puis comme ingénieur commercial puis comme responsable commercial dans des métiers comme l’intégration d’offres IT en passant par l’intégration d’offres télecom (chez CIPAC Télécom et au Cube). La méthodologie de gestion de projet, de conduite d’affaires, les démarches qualités et autres processus structurés et novateur du Groupe CIPAC m’ont beaucoup apporté professionnellement depuis 10 ans.
A quoi ressemblent vos journées ?
Elles commencent tous les matins par 2h de veille technologique, économique et politique : lecture d’articles de presse spécialisée, d’actualités dédiées à la politique et à l’économie internationale et locale en stratégie de télécommunication, mais aussi les tendances et stratégies des grands groupes pour avoir une vision en temps réel de la filière dans sa globalité et anticiper les besoins des clients. La veille techno est partagée par le réseau local, particulièrement sur LinkedIn.
Le reste de ma journée va être dédiée à des rendez-vous clients et des rendez-vous avec des partenaires. Notre modèle est très indirect : on travaille beaucoup avec les SSII (société de services en ingénierie informatique), des web agency que nous accompagnons. Les échanges avec le bureau et le Conseil d’Administration du cluster Open NC (Organisation des Professionnels de l’Économie Numérique) pour fédérer l’ensemble des acteurs calédoniens du numérique, innover en termes de dynamique de soutien aux projets, rayonner dans le Pacifique et à l’international et organiser des évènements locaux m’occupent aussi pas mal.
La rédaction – parfois en collaboration avec le service juridique – et la négociation des offres avec les clients, le suivi de la facturation, le renouvellement des clients qui arrivent à échéance occupent le reste de mes journées. Certaines négociations, selon la typologie et les exigences du client, peuvent prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Le cycle d’acquisition est long mais la durée de partenariat est proportionnelle puisque nous avons des clients qui s’engagent pour 15 ans. Ce qui est notable, c’est qu’au cours des 5 dernières années, DSP a transformé son modèle économique et a doublé son chiffre d’affaires.
Quelles sont les qualités nécessaires pour être responsable commercial chez DSP ?
Je pense que c’est avant tout d’être sociable, aimer les relations humaines, être intéressé par l’activité de ses clients et avoir un bon réseau. C’est aussi être adaptable et flexible, réactif et informé.
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans ce métier ?
C’est le sentiment de participer au développement du Territoire. DSP est un outil unique qui est nécessaire au développement économique, à la souveraineté de la Nouvelle-Calédonie. C’est aussi un outil qui participe à l’amélioration des usages, à la flexibilité du travail, car être hébergé c’est simplifier la mise à disposition des services informatiques pour le télétravail.
Interagir avec des chefs d’entreprise et des décideurs publics est très enrichissant tout comme entrer dans les différents métiers de nos clients
Qu’avez-vous appris depuis que vous exercez ce métier ?
Avant de rejoindre DSP, j’avais l’habitude de travailler sur des projets « one shot ». Chez DSP, nous sommes engagés dans une approche récurrente, ce qui implique un tout autre processus de gestion de la clientèle.
J’ai également réalisé que ce que l’on croit savoir n’est pas nécessairement la réalité. J’ai appris à remettre en question mes certitudes.
Auriez-vous une anecdote à nous partager ?
Aujourd’hui je suis très heureux chez DSP et chez CIPAC ! Mais en 2019, j’étais sur le point de quitter le Groupe. J’avais envie de faire autre chose, besoin de voir d’autres horizons… puis l’opportunité s’est présentée de rejoindre DSP et cela m’a permis de m’épanouir, de découvrir autre chose et de travailler différemment. J’aurais pu ne jamais venir ici… l’histoire a fait que je suis là et j’en suis très heureux !
