Christophe est technico-commercial chez CIPAC Industrie depuis bientôt 4 ans. Basé à Ducos, il rayonne dans toute la Nouvelle-Calédonie pour être au plus près des besoins de ses clients agriculteurs. Un monde qu’il connait bien car ce jeune homme de 24 ans a grandi au milieu du bétail de la propriété familiale à Boulouparis.
Pouvez-vous décrire votre métier ?
Je suis technico-commercial chez CIPAC Industrie. Je suis chargé de commercialiser les marques New Holland, Case, Corvus et Solis, mais aussi notre large gamme d’accessoires pour l’entretien d’espaces verts, le travail du sol et le maraîchage.
Mes clients sont essentiellement des professionnels (agriculteurs…) mais parfois aussi des particuliers qui souhaitent s’équiper de machines ou accessoires agricoles pour leur propriété. Mon job consiste donc à les conseiller sur le bon produit au regard de leurs besoins.
Quel a été votre parcours pour accéder à ce poste ?
Après l’obtention de mon BTS NRC – Négociation et Relation Clients -, j’ai effectué des jobs qui n’étaient pas en lien avec mes études : j’ai par exemple posé des panneaux solaires ou été assistant chef de chantier pour construire une route. Alors quand j’ai vu que CIPAC recherchait un commercial agricole, j’ai postulé. J’ai été retenu et me voilà ici aujourd’hui !
Quand j’ai pris mes fonctions, il y a 4 ans, je n’avais que 3 modèles de tracteurs à proposer. Mon évolution me permet aujourd’hui de pouvoir proposer du 20 aux 130 chevaux. Et mon objectif est d’enrichir mon savoir-faire et d’accroitre mes compétences pour vendre la gamme au-dessus des 130 chevaux. C’est un vrai challenge pour moi.
A quoi ressemblent vos journées ?
Aucunes ne ressemblent à la veille : un jour je peux passer ma journée au bureau pour traiter mes mails, répondre par téléphone aux demandes des clients et effectuer des devis ; et le lendemain enfiler mes Redbacks, prendre ma voiture et aller sur le terrain aux 4 coins de la Nouvelle-Calédonie pour comprendre des contraintes de mes clients et les accompagner au mieux.
Quelles sont les qualités nécessaires pour être commercial agricole ?
Je pense qu’avant tout il faut un mental d’acier et de l’autonomie. Pour le côté ventes, il faut avoir un bon sens du relationnel, du contact et de l’écoute. Pour la partie fournisseurs, il faut de l’adaptabilité et de la patience car les échanges se font en anglais et tous ne sont pas aussi réactifs qu’on le souhaiterait.
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans ce métier ?
C’est avant tout la partie terrain et la mise en service des machines avec les clients. Quelle satisfaction de voir un client heureux lors de la mise en fonctionnement de la machine ! J’aime aussi le processus de configuration quand j’échange avec le fournisseur pour choisir les options.
Et enfin, j’aime – grâce aux nombreux déplacements – découvrir encore plus la Nouvelle-Calédonie. J’ai beau être né ici et bien connaitre notre Caillou, je découvre encore des endroits magnifiques !
Qu’avez-vous appris depuis que vous exercez ce métier ?
J’ai fait de gros progrès en anglais grâce à des formations. J’avais un niveau scolaire dans la langue de Shakespeare, mais parler avec un camarade de classe n’est pas la même chose que d’avoir un échange technique avec un fournisseur à Bangkok !
J’ai aussi appris à travailler en équipe, à gérer mon stress et à m’adapter aux différentes situations qui se présentent.
Auriez-vous une anecdote à nous partager ?
Un jour, un client souhaite se renseigner pour un tracteur avec comme besoin une tâche de traction lourde. Le modèle que je lui propose lui semble trop cher, et la concurrence lui propose un tracteur beaucoup moins cher. J’ai beau lui dire que ce modèle de tracteur ne pourra pas effectuer correctement cette tâche, il me répond que la concurrence lui a promis un essai pour valider la compatibilité.
Quelques semaines plus tard, lors de la Foire de Bourail, ce client est revenu me voir en me demandant si j’avais toujours le tracteur que je lui avais conseillé car celui de la concurrence n’avait pas réussi à effectuer le travail demandé.